- jacques909
- 3 sept. 2024
- 4 min de lecture
Edité le 03/09/24
Nous étions invités par la fille et le beau-fils de mon ex-belle-sœur qui fêtait ses 85 ans. Ils ont acheté une grande ferme dans le Gibloux fribourgeois qu’ils sont en train de rénover superbement.
Nous avons des relations extraordinaires avec eux alors que mon divorce avec mon ex-femme s’est assez mal passé. C’est ma seule famille en Suisse et je leur suis immensément reconnaissant de m’avoir accepté, ainsi que Gerlinde qui les a conquis tout de suite, comme amis et membres de la famille à part entière. Nous nous aimons beaucoup.
Nous n’avons pas l’habitude de voyager en plein mois d’août, en particulier sur les autoroutes du sud de la France qui sont toujours surchargées. Cela n’a pas manqué : le péage du Boulou après la frontière espagnole, est une barrière difficilement franchissable lors d’afflux d’automobilistes se dirigeant vers le nord. Il nous a fallu 3h pour faire 60 km. Heureusement après, c’était plus fluide.
Quand nous allons en Suisse, nous avons l’habitude de nous arrêter dans un charmant petit hôtel « Les Méjeonnes » à Valaurie, au sud de Montélimar. C’est une halte agréable à mi-chemin entre chez nous, à Foixa et Genève. Cette fois, nous avons prolongé notre voyage jusqu’à Vaulruz FR, à l’hôtel du Manoir, où nous avons mangé d’excellents filets de perche.
Nous avons passé la soirée du vendredi et tout le samedi chez Valérie et Harald à fêter l’anniversaire de Madeleine. Ils nous ont reçus comme des rois, avec ce côté cool qui les caractérise, malgré le nombre de convives. Nous avons retrouvé leurs enfants et petits-enfants et aussi Arlette, toujours en souci pour Madelaine ; Jean-Claude, mon ex-beau-frère et sa compagne Rita ; Lina, la fille de Stéphane, dont je vous parlerai plus tard, et son fils Sohan étaient aussi là. Gerlinde avait préparé un poème pour Madeleine qui se référait aussi à la Madeleine de Proust et de Jacques Brel. Un très beau poème dont Gerlinde, de langue maternelle allemande, a le secret pour l'avoir si joliment composé en français. Jean-Claude a enchaîné en évoquant leur enfance particulièrement difficile et pauvre dans le gros de Vaud. Quel bonheur.
Après ce magnifique moment, nous avons rejoint nos amis Heinz et Maggie à Sempach. Nous les avons connus à La Barboleuse où ils avaient un appartement proche du nôtre. Nous avons tout de suite sympathisé et ce sont devenus de très bons amis. Ils nous ont rendu visite à Foixà, mais malheureusement, cela ne pourra plus être possible, à cause des ennuis de santé de Heinz qui a passé durant ces deux dernières années, des moments très difficiles. Pour fêter nos retrouvailles, nous avons passé une bonne soirée au Sonne Seehotel. Le petit problème lors du repas, causé par le cuisinier trop amoureux, a été réparé de manière charmante lors de notre checkout. Nous avons passé une journée très agréable au bord du très joli lac de Sempach où ils ont l’habitude de se baigner. Nous avons fini la journée chez eux, par une excellente raclette. Un très agréable moment que nous espérons pouvoir renouveler.
Le lendemain, nous nous sommes dirigés vers Adelboden en passant par Lucerne et le col du Brunig. La Suisse centrale, et en particulier la vallée de Sarnen et ses petits lacs, sont un plaisir pour les yeux. De l’autre côté du col, nous arrivons vers le lac de Brienz dans l’Oberland bernois, région que j’adore. Le charme des maisons et des petites bourgades, les pâturages si verts en été, le côté impeccable des choses : ici, on a l’impression que la vie est encore en ordre. Nous qui vivons à l’étranger depuis bientôt trente ans, nous regardons ces régions de Suisse avec des yeux de touristes et c’est vraiment un enchantement d’y revenir.
Pourquoi Adelboden ? J’avais raconté à Gerlinde que j’avais passé près de deux ans dans un internat dans cette station de l’Oberland lorsqu’après l’école obligatoire, ma mère avait décidé de m’envoyer en Suisse alémanique pour que j’apprenne l’allemand. Gerlinde voulait voir où et comment c’était. Elle a trouvé très vert et charmant, avec le Wildstrubel et les grandes chutes d’eau de l’Engstligen au fond de la vallée. Cela l’a émue. Quand je lui expliquais où nous allions skier, le col, à près de 2400m, que nous gravissions lors d’une grande randonnée vers Kandersteg, elle m’a dit : « tu te rends compte la chance que tu avais d’être là ». Non, je ne me rendais pas compte, mais maintenant, je dois reconnaître que j’étais vraiment privilégié.
Le lendemain de cette courte journée à Adelboden, nous avons mis la voiture sur le train à Kandersteg pour traverser le tunnel du Lötschberg pour nous rendre à Sierre, en Valais, pour rencontrer son ex-mari qui était en convalescence à l’hôpital après deux graves opérations du cœur. Nous l’avons trouvé en assez bonne forme, compte tenu des circonstances. Cela a beaucoup rassuré Gerlinde qui a gardé une profonde affection pour Jean-Luc.
Nous avons continué direction le lac Léman où nous avions pris rendez-vous avec Irène, une collègue de Gerlinde lorsqu’elle travaillait chez Créations Aromatiques au Bouveret. Depuis le départ de Gerlinde, elles correspondaient régulièrement mais ne s’étaient plus revues. Je trouvais que c’était vraiment le moment de se revoir et nous avons pris rendez-vous « chez Momon » au bord du lac, à St-Gingolph pour un repas filets de perches. Jolie soirée, quel bonheur de se revoir !
Et le lendemain, nous sommes repartis vers le sud, en passant par Valaurie, comme pour l’aller.
Comme toujours, lors de nos escapades plus ou moins longues, nous sommes heureux de nous retrouver dans notre paradis pour nous reposer, car les voyages sont fatiguants, en particulier pour mes vieux os !!! Pour autant, je n’hésiterai pas à repartir bientôt vers la Suisse pour retrouver nos amis et le pays pour lequel nous éprouvons toujours du plaisir à revoir.