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Dernière mise à jour : 26 nov. 2024






Depuis le décès de notre chienne berger allemand Diva, à l’âge respectable de quatorze ans, nous avons été constamment partagés entre, « ne plus vouloir de chien à la maison ou, de vouloir en adopter un nouveau ». Notre chienne nous manque et avoir à nouveau un berger allemand, compagnon aussi fidèle, gentil et facile à vivre que notre Diva, nous permettrait de compenser ce manque. Nous sommes parfaitement conscients qu’avoir un animal à la maison est une contrainte, mais aussi un immense bonheur de chaque jour. Notre âge est aussi un handicap, car la fatigue, le fait que notre chien pourrait nous survivre, sont des éléments dont il faut tenir compte. Mais peu à peu, au fil des semaines et de plus en plus, nous étions prêts pour une nouvelle aventure. Le déclic est venu par notre aide jardinier Francesc dont sa petite chienne avait mis bas 7 bébés. Il nous a montré des photos de ces adorables petits et nous a dit qu’il en restait deux qui n’avaient pas trouvé preneur, un mâle et une femelle. Nous avons été d’accord de faire un essai pour les adopter. Nous les avons accueillis et les avons trouvés adorables bien que ce n’était pas vraiment notre choix, car nous aimons les grands chiens, surtout les bergers allemands. Au bout de trois jours passés chez nous, il est devenu évident qu’ils n'étaient pas faits pour nous. Francesc les a repris sans problème.

De notre côté, nous avons réalisé que nous voulions à nouveau un berger allemand femelle. Nous hésitions entre, adopter un adulte ou s’engager dans l’éducation d’un chiot, ce qui demande toujours plus d’énergie, d’attention et de temps. Nous nous sommes mis à la recherche par internet d’un élevage ou d’un refuge. Aucun élevage ni de refuge à moins de 200 km de chez nous n’avait de chiots ou d’adultes à proposer. Seul, le refuge de la SPA de Perpignan avait une chienne berger allemand qui pouvait nous intéresser. Nous sommes allés la voir, mais nous l’avons trouvé très agressive. Elle aurait certainement été une très bonne gardienne, mais nous ne voulions pas risquer d’avoir un animal trop agressif à la maison.

Nous avons peu à peu aussi réalisé qu’un berger allemand demanderait beaucoup d’énergie, car c’est un chien qui en a lui-même beaucoup et demande d’être en bonne forme et résistant pour lui faire faire de l’exercice et des longues promenades. Lors du choix de notre premier chien, nous avions aussi très envie d’un Léonberg, superbe race de chien, plutôt placide, doux et calme, car il est vraiment imposant avec ses 80 kg pour un mâle et 70 kg pour une femelle. Nous en avions vu un en Provence chez un des loueurs qui nous avait mandaté pour louer sa maison par l’intermédiaire de notre site internet de location de vacances. Nous nous sommes mis à la recherche d’un élevage de Léonberg. Il y en a un en Catalogne, mais pas de chiots à disposition pour le moment. Nous avons trouvé sur internet, l’élevage de La ligne Bleue en Ariège qui a une chienne de 6 mois qui s’appelle Viviane. Nous sommes allés la voir en compagnie de Bettina, la sœur de Gerlinde et de son mari qui, tout deux, adorent les chiens. Viviane nous a tout de suite conquis. Un très bel animal de déjà plus de 35 kg, avec un regard à faire fondre la glace, un beau pelage fauve comme un lion avec un masque noir.

Nous sommes allés la chercher le 21 octobre 2024. Elle avait grandi depuis notre dernière visite. Après toutes les recommandations de l’éleveuse, Monique Laroux, et des réponses à nos nombreuses questions, nous avons embarqué Viviane dans notre Volvo, une voiture spécialement équipée pour emporter un grand animal. L’éleveuse nous avait avertis : Viviane est malade en voiture. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle vomisse et Gerlinde a tout dû nettoyer pendant que je retenais la chienne tant bien que mal. Le reste du voyage c’est parfaitement bien passé et nous sommes arrivés à la maison avec notre nouveau compagnon.

Depuis lors, ce n’est que du bonheur. Elle s’est rapidement bien adaptée. Les trois premières nuits, j’ai dormi dans la chambre d’ami au rez-de-chaussée, car d’habitude, nous dormons à l’étage. Viviane doit éviter les escaliers durant sa période de croissance, et nous ne voulions pas la laisser seule durant la nuit. Maintenant qu’elle s’est adaptée, il n’y plus de problème, elle est sage et tranquille durant toute la nuit.

Voilà maintenant trois semaines que Viviane vit avec nous. C’est une nouvelle vie pour elle et aussi pour nous. Gerlinde s’en occupe beaucoup. Dès le matin, elle la sort, lui donne à manger et la brosse,


car son poil dense demande beaucoup de soin. Je vais promener avec elle sur notre grand terrain, mais elle ne demande pas de grandes promenades. C’est une chienne fantastique qui donne beaucoup d’amour et un gouffre à caresse qui, malgré son gabarit, ne pose pas de problème à l’intérieur, sauf peut-être le soir, elle a des moments agités que nous devons canaliser.

Bref, nous sommes ravis d’avoir choisi cette race, et Viviane en particulier, qui est une très belle chienne.








 
 
 
  • jacques909
  • 24 sept. 2024
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 oct. 2024

Dernièrement, Gerlinde et moi avons revisionné le très beau film « Légende d’automne » sorti en salle en 1995, réalisé par Edward Zwick avec les acteurs principaux Brad Pitt, Anthony Hopkins, Aidan Quinn, Julia Ormond, et la superbe musique envoûtante de James Horner.

Brad Pitt, beau comme un dieu, crève l’écran, Anthony Hopkins, fidèle à sa légende, est magistral. Aidan Quinn et particulièrement Julia Ormond sont touchants de sensibilité.

L’histoire se passe dans un ranch du Montana, avec ses grands espaces, ses plaines immenses et ses superbes montagnes. C’est aussi la très belle et dramatique histoire d’une famille américaine du début du 20ième siècle.

Ce que j’ai aussi aimé dans ce film, c’est la dénonciation en filigrane de l’extermination des indiens et de leur discrimination, dans la même veine de « Danse avec les loup » de Kevin Costner sorti en 1990. Hollywood qui reconnait les terribles erreurs des colons européens venu conquérir des terres qui n’étaient pas à eux.

Outre son côté dramatique et allant aux tripes, en tout cas pour moi, ce film représente, avec quelques autres dont « Et au milieu coule une rivière » de Robert Redford, ce que savait faire de mieux le cinéma américain à cette époque : des paysages magnifiques, des chevauchées de toute beauté, une belle histoire racontée avec une grande sensibilité, de la dramaturgie.

J’ai le sentiment que cela est fini depuis longtemps, hélas.

 
 
 
  • jacques909
  • 11 sept. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 nov. 2024




Stéphane est le cadet des trois enfants d’Hermence, qui a été mon épouse durant 15 ans. Pascal et Joël sont les aînés. Nous avons vécu ensemble durant quelques années dans un grand appartement à Bienne, pendant lesquelles Pascal a fait un apprentissage de commerce et Joël de cuisinier. Stéphane étant le plus jeune, il est resté plus longtemps vivre avec nous et nous a suivis quand nous avons déménagé à Twann. Après avoir fait un apprentissage de dessinateur architecte, il a volé de ses propres ailes et nous sommes restés seuls Hermence et moi durant quelques années avant notre divorce.

C’est donc Stéphane que j’ai connu le mieux et que j’ai contribué à élever durant plusieurs années. Il est malheureusement décédé bien trop tôt, à l’âge de 60 ans, c’est pourquoi je lui consacre cet article.

Il y avait déjà pas mal d’années que sa santé était mauvaise et qu’il avait failli mourir, sauver momentanément par un médicament très onéreux qui, je crois, était en période d’expérimentation. Depuis lors, il avait choisi une vie très réglée, surveillant sa nourriture de manière rigoureuse, qu’il préparait lui-même. Il avait trouvé son équilibre, entre son travail dans l’équipe du théâtre de Bienne/Soleure, sa fille Lina et son petit-fils Sohan.

Mais voilà, la maladie l’a rattrapé et l’inéluctable est arrivé. Il est décédé le 29 octobre 2023. Un très bel hommage lui a été rendu, organisé par l’équipe du théâtre et sa fille Lina, à Bienne. A cette occasion, je lui ai adressé un message que je reproduis ici :

 

« Quand j’ai connu Stéphane, il avait huit ans. Je commençais à fréquenter sa maman. Il pleurait tous les soirs, à fendre l’âme. Il pleurait l’absence de son papa.

Plus tard, quand nous avons emménagé au Waldrain à Bienne, avec ses frères et sa maman, je crois pouvoir dire qu’il allait mieux. C’était un garçon gentil, agréable à vivre. Je me souviens que ça lui arrivait de nous porter le déjeuner au lit, quand, le dimanche, nous faisions la grasse matinée. Je pense que nous avons passé de belles années ensemble avec ses frères, à cette époque. Il voulait devenir dessinateur-architecte, comme son oncle Riquet. Il a bien réussi son apprentissage, mais son truc, sa passion, c’était le rock. Je l’ai vu et entendu chanter avec son groupe. Il était bon, même très bon. C’était vraiment un rockeur. Pas de concession avec la normalité. Il n’a jamais voulu passer son permis de conduire. Pas pour des raisons écologiques, mais c’est inutile, disait-il. Il a refusé de faire son service militaire, pas par objection de conscience, mais par principe et contre l’ordre établi. Il était un peu à la marge, libre dans sa tête et droit dans ses bottes. C’est à ce moment-là qu’il y a eu une longue éclipse entre nous. Je ne le comprenais pas. Il a fait sa vie de rockeur, intense, pleine de risque (il en a payé le prix avec ses terribles ennuis de santé) et aussi de bonheur, comme ces 6 mois passés à Los Angeles où il s’éclatait avec des groupes de là-bas en donnant des concerts. C’est ce que j’ai appris de lui dernièrement. De mon côté, des déménagements, une nouvelle épouse et la vie qui passe. Et un jour, plutôt un soir, il y a déjà plusieurs années, un très bon moment passé ensemble chez lui, avec Gerlinde, Madeleine, Arlette, Lina et sa maman. Il nous avait concocté une délicieuse choucroute, car il était aussi excellent cuisinier. C’étaient les retrouvailles. Depuis, on se voyait de loin en loin pour de courts moments. Il avait trouvé sa voie professionnelle en intégrant l’équipe du théâtre de Bienne/Soleure. Il était ravi. Lina est venue chez nous en Espagne. On s’envoyait des messages pour Noël ou les anniversaires. Et il y a trois mois, il est venu chez nous, avec Lina et son Boubou, comme il disait de Sohan, son petit-fils qu’il adorait, et qu’il ne verra malheureusement pas grandir. Ce fut une révélation : J’ai trouvé un homme, qui malgré ses ennuis de santé, était bien dans sa tête : sa vision de la vie, sa lucidité, son bon sens et la qualité de ses jugements m’ont impressionné. Il assumait pleinement la vie qu’il avait mené et ne regrettait rien, bien au contraire. Nous avons beaucoup parlé. J’ai découvert combien il avait apprécié son enfance et son adolescence ensemble, en famille. Je le remercie pour ce qu’il m’a dit et je suis heureux que l’on ait pu parler à cœur ouvert. C’est aujourd’hui, pour moi, une consolation, alors que nous sommes réunis aujourd’hui pour lui dire adieu.

Comme Gerlinde, mon épouse, le dit : notre vie est un fleuve qui avance et on laisse sur les berges, les parents, les amis qui s’en vont. C’est pourquoi, profitons maintenant de la vie. Disons à ceux qui nous sont chers, qu’on les aime avant qu’il ne soit trop tard. Heureusement, j’ai pu dire à Stéphane, je t’aime, avant qu’il s’en aille. Merci à toi, de tout mon coeur. »


Comme je l’écris ci-dessus, il est venu une semaine chez nous à Foixà en juillet 2023 avec sa fille Lina et son petit-fils Sohan. Il n’était pas en très bonne forme, mais pas pire que d’habitude, selon ses dires. C’est durant cette visite que nous avons pu parler, surtout lui, qui m’a dit des choses dont je ne m’attendais pas. En particulier que j’ai été celui qui lui a donné les bases pour la vie et qu’il m’en était reconnaissant. Il m’a aussi trouvé « cool » dans la manière de gérer le divorce avec sa mère.

Il m’a surpris par son fatalisme et son courage face à sa maladie. Comme je l’écris plus haut, il m’a impressionné. Heureusement que cette visite a eu lieu et que nous ayons pu parler sans filtre, car dans le fond, je ne le connaissais pas vraiment.  

 
 
 
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